Nous trouvons les deux écritures dans les textes anciens.
L'écriture exacte est DOUGLAS ou de DOUGLAS.
Cette famille, originaire d’Ecosse, possède un très long lignage de noblesse depuis, selon la légende, le VIIIème siècle. Les mariages sont nombreux avec les plus hauts dignitaires, dont Marie STUART, Marguerite d'ANGLETERRE, etc. Cette famille a toujours été très proche de la famille royale.
Plusieurs s'illustrèrent dans leur pays d'origine avant qu'une branche s'installe en France.
Je n'en cite que quelques uns...
Jacques, fils de Guillaume, véritable fondateur de cette puissance maison, participe à l’affranchissement de l’Ecosse. Le roi Robert BRUCE le charge de porter son cœur en Palestine lors de son décès. Il part en 1329, accoste en Espagne, et s’engage pour guerroyer contre les Maures. C’est à partir de là que leurs armoiries comportent un cœur sanglant surmonté d’une couronne. Son frère Archibald hérite de ses biens et devient régent du royaume. Il décède dans une bataille en 1333.
L'alliance entre les deux pays, signifiait que lorsque la France était en guerre contre l'Angleterre, les Écossais étaient souvent appelés à aider leur allié. La preuve en est : Sir William Douglas, surnommé la "fleur de la chevalerie", combat pour les Français contre les Anglais lors de la guerre de 100 ans.
Guillaume, fils d'Archibald, négocie son pays avec le roi d'Angleterre, il est assassiné par son cousin en 1354.
Archibald DOUGLAS 4ème comte prend part à la conspiration dans le but d’assassiner le duc héritier du trône d’Ecosse. En 1421, la régente le charge de mener 5000 hommes au roi de France, Charles VII. Arrivée en France avec son beau frère Jean STUART, c'est lui qui forme la branche française de cette illustre famille.
Dans les registres de PEINCEDE, il existe une lettre d'alliance entre Jean duc de Bourgogne et Archebald comte DOUGLAS, seigneur de Galway. Ce dernier promet de servir le duc, défendre le pays, avec 300 hommes d'armes pendant deux mois, à ses frais. La lettre est datée du 02 avril 1412.
Il s'installe en Bretagne et leur vie va se mêler à celle des hauts et puissants du royaume de France, en passant par les champs de batailles et par les plus grandes charges.
La famille du Glas est présente en la paroisse de Laz, Pontpol en Châteauneuf-du-Faou, Pratulo en Cléden-Poher, Ployart et Arrancy en Picardie, puis Montréal en Bugey, est présente entre 1427 et 1562 dans les paroisses de Laz, Châteauneuf et Cléden de l'évêché de Cornouaille. Leurs armoiries sont un écu bleu avec un château à trois tours d'argent, maçonnées en noir.
Extrait des titres de noblesse et généalogie de la famille du Glas, originaire d'Ecosse, dont une branche s'est établie en Bretagne par un cadet nommé Guillaume qui épousa Marguerite de Pratulocq Chasteauneuf, héritière de ladite maison. Leurs descendants porteront les armoiries de la maison de Pratuloch, disposées en quenouille avec les armoiries et le nom des du Glas, comme indiqué ici en 1440. Du Glas de Pratuloc porte un écu bleu avec un château à trois tours doubles en argent, maçonnées en noir (représentant Pratuloc) ; chargé d'argent, un cœur rouge couronné royalement sur un chef bleu portant trois étoiles d'argent (représentant du Glas).
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DOUGLAS seigneur de Patruloc |
Philippe DOUGLAS seigneur d'Arrancy |
DOUGLAS comte de Montréal |
Le comte du GLAS est nommé connétable de France en 1421. Par lettres patentes du 19 avril 1424, il reçoit le duché de Touraine à tenir en pairie par lui et ses héritiers mâles du corps. Son fils Jacques meurt au siège de Verneuil en 1424, il est enterré dans l'église Sainte-Croix d'Orléans.
Archimbaud se marie en 1440 avec l'héritière de Pratuloc originaire de tous les DUGLAS Ou DOUGLAS de France.
Son petit fils Olivier du GLAS, maître d'hôtel de la duchesse de Guise, gouverneur des places fortes de l'abbaye de Saint-Nicaise de Reims, se marie par contrat le 23 octobre 1530 avec Isabelle de VIGNANCOURT. ils ont 4 garçons et une fille, dont Valentin évêque de Laon mort en 1598.
Louis, l'ainé, marié à Isabelle de MANDY eut trois enfants, dont Louis.
Ce dernier, officier, gouverneur de Soissons, prend pour épouse Catherine d'AUMALE le 21 septembre 1593, dont est issu Antoine.
Le Bugey est une terre lointaine de la Bretagne. Comment est-il arrivé dans le Bugey ? Avec l'Armée ? Par connaissance ? Mystère.
Le linteau au dessus de la porte d'entrée extérieure de la chapelle familiale dans l'église de Montréal-la-Cluse porte l'écusson des DOUGLAS et la date de 1619. Cette date prouve que la famille est installée à cette date dans le village.
Antoine du GLAS (1595-1643) est seigneur de Dortan. Il épouse Françoise RUBAT le 27 février 1619. La dalle funéraire, avec ses armoiries, rappelle qu'il est major au régiment de Thianges à sa mort en 1643.
Leur fils Pierre (1623-1703), écuyer, capitaine au régiment de Bourgogne épouse le 23 juin 1648 Françoise CHARBONNIER (1630-1710). Ce couple a 8 enfants dont 5 garçons.
Charles Joseph (1653-1723), 3ème enfant, se marie le 01 mars 1680 à Lyon avec Catherine SIMONET 1633-1710). Onze enfants sont issus de ce couple. Les filles prennent maris dans les familles nobles comme les MOYRIA de VOLOGNAT, FORCRAND, ...
Charles (1669-1750) écuyer, seigneur de Mépuillat et L'Isle, épouse Marie DELILIA (1692-1713), puis Marianne de RUFFIN (1685-1750). Sept enfants voient le jour de la première union dont 4 garçons.
François Prosper (1725-1781), chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment de Languedoc. Comme militaire, il part au Canada. Il y épouse Charlotte de LA CORNE de CHAPTES (1741-1764) le 13 avril 1757 à Montréal. Il revient en France après le 02 juillet 1760 avec ses 2 garçons nés à Montréal au Canada. Deux autres naissent , l'un à Bridoré en Touraine et le dernier à Auch. Luc Charles Sholto, deuxième mâle, devient abbé à Auch. Vivant à Paris, il refuse de prêter serment. il est massacré à la prison des Carmes en septembre 1792. La légende veut qu'il était dans le secret de la fuite du roi à Varennes et avait recruté des conjurés à cet effet. je n'ai rien trouvé sur Prosper le troisième enfant à part sa naissance. Le dernier né le 09 juin 1762 à Auch à comme parrain Jean François de MONTILLET de GRENAUD né à Champdor (Ain).
Louis Archambaud (1758-1842), conseiller général de l'Ain, député de l'Ain, vicomte, chevalier, se marie avec Anne Victoire Gabrielle d'ESPINEY de LAYE (1760-1797) avec qui il a 5 garçons dont seul un survivra ; et une deuxième fois avec Marie Anne Jacqueline CATALAN (1778-?) avec laquelle il n'a pas de descendance. Il fut le dernier seigneur comte de Montréal ; il fit construire un nouveau château dans la plaine près de la ville. Ce château fut acquis par la municipalité de Montréal-Cluse au cours de l'année 2000.
Charles Joseph Marie Sholto, vicomte, chevalier de Malte, prend pour épouse Guillermine Joséphine JALLIER du MOLLARD (1796-1842), dont 2 garçons et deux filles.
A partir de ce moment, la famille se partage et quitte plus où moins Montréal-la-Cluse et leur château familial.
Louis Archambaud (1814-1889), l'ainé des enfants, se marie dans l'Isere avec Paule Marie GAMAU de MONTVAL (1821-1852) d'où 5 enfants ; et une deuxième fois à Lyon avec Jeanne Marie GOURD.
L'ainé, Louis Archambaud Georges (1843-1872) décède en 1872 à Amanvillers (57) lors de la guerre de 1870 à 27 ans, sans postérité.
Son frère Jacques Théodore Sholto (1844-1925) épouse Yvonne Jeanne Marie LE GENTIL de PAROY le 15 mais 1872 à Paris. Les quatre garçons ont une descendance sur Paris.
Olivier Marie René (1877-1914) a deux enfants de sa première union le 27 juillet 1905 avec Marie Félicie Augustine Marguerite d'AVENE de FONTAINE (1884-1909) et deux autres avec Pauline Marie Anne d'ARESTE de LA CHAVANNE (1885-1939). La mère des deux premier étant décédée les enfants sont recueillis par leur tante et prennent le patronyme de Georges Archimbaud Marie de DOUGLAS de CHAPEL d'ESPINASSOUS et de Marguerite Marie Henriette Yvonne de DOUGLAS de CHAPEL d'ESPINASSOUS. C'est par le mariage de cette dernière que le château de Montréal-la-Cluse arrive dans la famille d'AYGUESVIVES. Ce sont eux qui vendent la demeure à la commune.
César Marie Archambaud (1826-1894) est né à Panossas (38), patrie de sa mère, marié le 02 janvier 1862 avec Marie PEYRET (1829-?). Ont-ils eut descendance ? je n'ai pas la réponse.
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de DOUGLAS 1595-1643 |
de DOUGLAS 1689-1750 |
de DOUGLAS |
de DOUGLAS 1758-1842 |
La famille DOUGLAS ou de DOUGLAS, disparait de Montréal-la-Cluse. Il ne reste que les dalles funéraires dans leur chapelle familiale en l'église du village et ces quelques portraits qui se trouvaient dans le château.
Trois membres de la familles ont été élus dans l'Ain.
de DOUGLAS Charles Joseph Marie Sholto 1736-1846. Elu conseiller d'arrondissement de Nantua de 1828 à 1830.
de DOUGLAS Louis Archambaud 1758-1842. Comte. Malgré une brève détention pendant la Révolution, il est nommé commandant de la milice cantonale le 20 septembre 1789. Il est maire de Montréal de 1802 à 1830 ; conseiller général de 1800 à 1810 ; Président du canton en 1803 ; député de l'Ain de 1815 à 1816.
de DOUGLAS louis Archambaud Georges. Maire de Montréal par arrêté en 1858 jusqu'en 1865 ; conseiller général de 1861 à 1870.