Le château de Mortaray
Ce village est un hameau de Saint Alban, comme Boches qui possédait également un château.
Je ne trouve guère de document originaux pouvant étayer mon article. Il me faudra consulter et chercher dans les minutes notariales.
La seigneurie de Mortaray est inféodée en 1350 par Humbert VI de THOIRE-VILLARS à Jean de LA BALME. Ce dernier fit bâtir la maison forte ou château.
Le 20 octobre 1356 Humbert de LA BALME seigneur de Mortaray est cité dans une charte signée dans l’aula basse du château de Douvres. Il hérite des biens de son frère Jean mort sans postérité.
Le 4 février 1491 Guillaume de la BALME et Françoise sa femme, affranchissent divers particuliers du village.
Cette famille posséda le manoir jusqu’au mariage de Marguerite ou Marie de LA BALME, fille de Claude, qui l’apporta en dot à Claude de MARESTE le 18 décembre 1581.
Jeanne leur fille amène la seigneurie dans son contrat de mariage avec Louis de BUSSY, seigneur de Boches.
Les de GRENAUD achète la seigneurie. Elle sera transmise dans l’héritage de Véronique de GRENAUD à la famille de MONTILLET Baron de Champdor.
Elle fut estimée, le 12 juin 1795, 30.300 livres soit environ 495 008 euros.
La maison forte devient la propriété de plusieurs familles successives aux 19ème et 20ème siècle.
Une légende affirme que l'un des acheteurs était croquemort et qu'il acheta la maison avec l'or trouvé sur les défunts...
Un ecclésiastique habita aussi la demeure.
Elle est toujours habitée à ce jour. Je tiens à remercier le propriétaire actuel qui m'a autorisé de visiter l'extérieur de la propriété avec M. Philippe comte de MONTILLET de GRENAUD, descendant des propriétaires, son fils et M. BESSON Jean Paul.
Un article paru dans le Bulletin de la société de géographie de l’Ain (mai à décembre 1893) signale le château de Mortaray transformé en entrepôt de fourrages et de vins.
VINGTRINIER évoque dans un poème, paru en 1872 dans les vieux papiers d’un imprimeur, la bataille entre les sires de THOIRE-VILLARS et Jean de LA BALME qui fortifia le château sans l'accord de son seigneur.
LE MORTARAY,
O vieux manoir, éveille tes échos !
Un cri joyeux retentit dans tes salles.
Amis, voyez sous le toit d'un héros
S'unir enfin deux bannières rivales.
Chantez, chantez, jeune et beau troubadour,
Et de la paix célébrez le retour.
Près du taureau qui veille à nos remparts (2),
Le cygne étend ses ailes immortelles (3) ;
Le Mortarey, pavoisé d'étendards,
Voit la concorde au sein de ses tourelles.
Thoire-et-Villars, ô noble enfant des preux,
La Baume, ici, baise ta main guerrière ;
De tes vassaux c'est le plus valeureux
Qui se soumet a ta vieille bannière.
O paladin, aimable aventurier,
Ici dépose et ton casque et ta lance.;
Chacun de nous trinquera volontiers
A tes amours ainsi qu'à ta vaillance.
Chantons, chantons, paladins, troubadours,
Nos vieux drapeaux et nos jeunes amours.
Il existe une cheminée avec des armoiries sculptées sur le manteau. Nous n'en n'avons pas la photo.
Je vous laisse découvrir l'extérieur de cette maison forte.
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